20% de hausse de fiscalité pour une région équivaut à 2% pour une commune, selon l'Association des régions de France (ARF)

Parmi les collectivités locales, les régions ne perçoivent que 3,15 milliards d’euros, soit 5,8 % des 53,5 milliards d’euros perçus au titre des quatre taxes directes locales. En moyenne pour 2005, la hausse des impôts directs décidée par les conseils régionaux sera de 7 euros par habitant. Selon Alain Rousset, président de l’Association des régions qui présentait hier un "livre blanc" intitulé "2004-2005, les régions, terres d'innovation", on « ne comprend pas ces hausses si l'on ne compare pas les ressources actuelles des régions et leurs compétences, qui sont toutes des compétences d'avenir ». « 20% de hausse de fiscalité pour une région équivaut à 2% pour une commune », a-t-il souligné avant d’ajouter « que les ressources fiscales des régions ne sont absolument pas dynamiques ». Un an, presque jour pour jour, après leur élection, les exécutifs régionaux ont souhaité mieux faire connaître leurs actions, en présentant leur livre blanc. Ce document qui rappelle que, si les régions assument au quotidien des compétences à la fois obligatoires et choisies (formation professionnelle, apprentissage, lycées, développement économique, transports), elles « démontrent leur capacité novatrice pour améliorer la vie quotidienne, élargir les solidarités et lutter contre les discriminations ». Les innovations recensées concernent notamment les domaines de l’emploi, de l’industrie et de la recherche ; de l’éducation ; du développement durable et de la démocratie participative. Une façon de montrer la montée en puissance de la région et d‘affirmer leur légitimité alors que, selon les auteurs de ce livre blanc, la « faiblesse des ressources propres démontre à elle seule le manque de considération que l’État porte aux régions ».

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